RESTAURATION ET REAFFECTATION DE LA CHAPELLE SAINT-JULIEN A BOUSSOIT

situation                    rue des Buxiniens, 4-6
                                  7110 La Louvière 
programme                Restauration extérieure du bâtiment classé
                                  restauration de la chapelle maintenue en lieu de culte
                                  réaffectation de l'ancienne grange et du comble 
                                  à l'usage d'un local associatif
maitre d’ouvrage       Ville de La Louvière
architectes                Atelier Gigogne  
                                  Catherine Titeux & Pierre Van Assche
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stabilité                      JZH & Partners
tech. spéciales           Axis engineering
phase                        achevé en décembre 2016
superficie brute         175 m²

La chapelle Saint-Julien, monument classée le 14/07/1983, fait partie d'un ensemble architectural remarquable comprenant trois corps de bâtiments principaux : la maison du censier, la maison du chapelain et la chapelle. Ces bâtiments sont les seuls rescapés du complexe qui s’organisait autour d’une cour, à l’emplacement de l’actuelle rue de Buxiniens, les corps de bâtiment en vis-à-vis de la maison du chapelain ayant disparu entre 1894 et 1959. La chapelle actuelle comporte trois unités chronologiquement distinctes, la nef, le chœur à l'est et une annexe sous appentis à l'ouest. La nef occupe l'emplacement de l'ancien bâtiment de l'hospice dont les soubassements sont partiellement réutilisés dans la reconstruction du XVIe siècle. Le chœur fut bâti contre le pignon est de la nef au début du XVIIe siècle. Au XIXe siècle, la partie ouest, fut séparée de la nef pour servir d’étable et de remise. Une annexe sous appentis est créée en 1879 contre le pignon ouest. La hauteur des pignons du chœur et de la nef fait penser que la toiture était initialement couverte de chaume.
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Eléments remarquables de la chapelle

La charpente ancienne de la nef est de type "gothique", néanmoins transformée, le mur gouttereau sud ayant été rehaussé. Le pavement en pierres bleues du chœur contient deux pierres tombales datent de 1502 et de 1702. La table d'autel en marbre en forme de sarcophage, du XVIIIe siècle, est surmontée d'un retable en bois peint plus ancien. Entre le chœur et la nef, la barrière de chancel à balustres date du XVIIe siècle. Au fond de la nef, la clôture à claire-voie, autrefois placée entre la nef et le chœur, date du début XVIe siècle. Elle supporte un calvaire de la fin du XIVe siècle, exécutée par le peintre et sculpteur montois Henri de Blémitiel.

La restauration et la réaffectation.

La charpente de la toiture a fait l’objet d’une restauration profonde et délicate comprenant des greffes de bois neuf en remplacement des encastrements dégradés. Un renforcement au moyen de tirants obliques en acier a été appliqué aux fermes de charpente afin de résoudre un déséquilibre résultant de maladroites transformations au XVIIe siècle. Une nouvelle structure en acier soutenant un nouveau plancher rend accessible le comble de la nef, soulage les appuis de la charpente et sécurise le solivage ancien du plafond à voussettes de la chapelle. La toiture, recouverte d’ardoises naturelles, a été isolée au dessus de la charpente, ce qui a entraîné une légère surélévation des murs gouttereaux, réalisés en appareillages de briques sur le modèle de ceux du chœur. L’annexe ouest, initialement réalisée sans aucune fondation, a été démontée et reconstruite à l’identique sur de nouvelles semelles. Les châssis de la chapelle ont été remplacés par de fines menuiseries en acier respectant leur dessin ancien tout en les sécurisant. Les portes en chêne ont été restaurées ou reconstruites à l’identique. Intérieurement, à l’exception de la restauration des enduits et un nouvel éclairage, aucune modification n’a été apportée à la chapelle. Par contre, l’ancienne remise, son annexe et le comble de la nef ont fait l’objet d’une réaffectation en un espace à destination d’associations locales. La sobriété des formes et des matériaux de l’intervention contemporaine valorise la rusticité de l’ancienne étable en maçonnerie de briques, autant que la complexité et le rythme des belles charpentes en chêne où s’insèrent sans artifice les canalisations de ventilation.

 
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